PARTIE IV :
MARS
Chapitre XV : Dans le vide interstellaire
Est-ce que ca va aller, Scrooge ?
Oui Gyro. J'ai comme l'impression d'avoir un trou dans ma vie... Ce diamant... Je l'ai gagné au travail de mes mains en Afrique. Il me manquera mais bon, après tout, ce n'est pas le premier de mes trésors que je perd !
Scrooge laissa échapper un rire avant qu'il ne se transforme en pleurs.
Nous devons repartir Scrooge. Te sens tu de continuer le voyage avec nous ?
Ça y est, c'est passé... Je suis prêt à continuer le voyage.
Un message sortit des hauts-parleurs.
» Décollage pour Mars dans une heure. La Lune est à présent hors de danger grâce à l'idée de M. McDuck.
Le décollage se fit sans accidents. Le vaisseau se dirigeait à toute vitesse sur Mars, un monde glacé. Le nombres de personnes pensant à la présence de vie sur cet astre avait beaucoup été réduit. L'Odyssée devait se mettre en orbite autour de la planète, larguer le vaisseau-base Marsus I pour monter la base Arès. Pendant que les scientifiques exploreraient Mars, Scrooge irait explorer ses satellites Déimos et Phobos.
» Nous allons passer à 45 km de l'astéroïde 2009 DD45. Cet astéroïde géocroiseur est passé à 63 500 km de la Terre l'an dernier. Cet astre a un diamètre de 47 mètres. Vous pourrez l'observer à la passerelle à l'œil nu.
Huey Dewey et Louie allèrent à la passerelle. Elle était grande et possédait une immense vitre. Ils s'installèrent et étaient prêt à prendre des notes.
L'astéroïde était maintenant visible aux jeunes gens. Il n'était pas sphérique mais avait la forme d'un octogone. Une de ses faces était beaucoup plus claire que l'autre. On voyait sur sa surface des cratères qui témoignaient de ses innombrables collisions. 2009 DD45 tournait très vite sur lui même. Un jour il rentrera dans l'atmosphère terrestre et s'écrasera dessus mais, pas avant longtemps. Les triplés avaient déjà écrits beaucoup de renseignements nouveaux sur le vieux Manuel des Castors Juniors. Ils auront le grade de Généraux à leur retour sur Terre.
Le vaisseau avançait à une vitesse jamais inégalée dans l'espace ; il arriverait sur Mars dans cinq jours.
Chapitre XVI : Mars
Mars est la quatrième planète en partant du Soleil, elle se situe entre la Terre et la ceinture d'astéroïdes principale. Elle a été nommée d'après Mars, dieu de la guerre chez les romains, dont son équivalent grec est nommé Arès en raison de son apparence rougeâtre qui fait penser à du sang. Pour cette même raison, elle est souvent appelée ''la planète rouge''. Depuis les années 1960 l'homme envoie sans relâche des missions spatiales d'observation pour comprendre sa géographie, son atmosphère, sa topographie... Elle possède deux satellites nommés, comme les deux enfants d'Arès dans la mythologie grecque, Déimos et Phobos. La planète rouge a inspirée un très grand nombre d'auteurs de science fiction à cause des observations télescopiques antérieures à l'envoi des sondes qui laissaient supposer la présence de mers et de canaux. Ces écrivains imaginaient des êtres tantôt vert, tantôt gris. Nous savons maintenant que rien de tel ne pourrait vivre dans ce désert glacé. Peut être une forme de vie bactérienne, telle celle qui nous a étonné sur Vénus, nous attend avec impatience. Mars ferait un excellent refuge pour l'humanité. Un de ses volcans attirera l'attention de l'humanité pendant des siècles. Ce volcan c'est Olympus Mons avec ses 21 229 m de hauteur et qui rentre tout juste dans la France. C'est le plus haut relief du système solaire.
Qui aurait cru que l'homme marcherait d'abord sur Vénus puis sur Mars ! Beaucoup de scientifiques ne comprenaient pas comment on a pu attendre autant de temps avant d'aller sur la planète rouge, cet astre qui nous a tant fait rêver.
L'eau aurait abondamment coulée sur Mars en des temps anciens. La sonde Mariner 9 a observé des lits de rivière âgés de 3,8 milliards d'années. Une hypothèse soutient la présence d'un océan recouvrant l'hémisphère nord de la planète dans le passé. On la retrouve aujourd'hui sous forme solide au fond de quelques cratères à proximité du pôle Nord et, grâce aux observations de la sonde Mars Express nous savons aussi qu'elle est très présente dans le sous – sol du pôle Sud martien. Les dernières observations laissaient suggérer la présence occasionnelle d'eau liquide comme une photographie avec une structure ressemblant étrangement à un lac au milieu d'un cratère.
Une météorite d'origine martienne très connue intrigue l'homme depuis sa découverte dans la terre Victoria en Antarctique. Son nom c'est Allan Hills 84001. Elle a été formée à partir de lave fondue il y a environ 4 milliards d'années sur Mars. Puis, il y a 15 millions d'années une collision l'expulsa de Mars pour l'expédier dans l'espace jusqu'à ce qu'enfin elle arrive sur Terre il y a 13 000 ans. Sa particularité est que, lors d'une micrographie électronique très médiatisée, des structures tubulaires d'apparence biologique évoquent étrangement des bactéries fossilisées. L'objet intrigue toujours et l'homme ne peut mettre qu'un point d'interrogation sur ces formes.
Chapitre XVII : ''L'Amarsissage''
L'Odyssée arriva sur les lieux. Le vaisseau se mit en orbite autour de Mars. Scrooge était à la passerelle et prêt à observer l'atterrissage. L'équipage de Marsus I était composé de 60 membres. Un tiers d'entre eux étaient des scientifiques. Les autres étaient des médecins, ingénieurs... Le vaisseau-base était dans le sas de lancement. Une voix, maintenant très connue des passagers, retentit des hauts-parleurs :
» Départ pour Mars dans deux minutes. Vous pourrez observer le départ à la passerelle.
Scrooge observa minutieusement le départ. Il n'arrivait à souligner aucuns défauts. Marsus I se dirigeait silencieusement vers la planète rouge dans le vide cosmique. Le vaisseau-base allait pénétrer l'exosphère martienne. Cette zone était la limite entre l'atmosphère martienne et l'espace. Elle commençait à environ 200 km d'altitude. L'atmosphère s'y évanouissait laissant place au vide. Après avoir passé ce léger obstacle ils pénétrèrent la thermosphère. Cette zone de l'atmosphère martienne est la plus chaude et la température varie en fonction de l'altitude.
Les scientifiques allaient atterrir à 100 km de Olympus Mons. Ils ne seront pas abandonnés comme les vénusiens. Une fois la base construite, il y aura des échanges de personnes avec l'Odyssée qui attendra paisiblement au dessus de la petite planète.
Marsus I traversa la thermosphère sans problèmes apparents, en effet il avait été conçu pour résister aux vents solaires les plus intenses. Il arriva à une altitude de 110 km. Il était dans la mésosphère. La température y était plus ou moins constante. Un des savants regarda le ciel à travers un hublot. Il vit la couleur rouille plus ou moins uniforme de l'atmosphère et en bas Olympus Mons avec ses 648 km de diamètre. Il n'était plus très loin du sol. Il lui restait à traverser la troposphère. Plus le vaisseau descendait, plus la température augmentait. Les scientifiques espéraient qu'aucune tempête n'explose lors de leur atterrissage et que le montage de Arès se fasse en toute tranquillité. Il n'y avait pas assez de pression sur cet astre pour le système de base dépliant au contact du sol, ce serait trop dangereux : imaginez que la base se déplie à l'atterrissage dans le vaisseau ! Il fallait qu'ils la montent seuls. Un bruit retentit suivi d'une voix pleine de joie : ''Nous avons réussi ''L'Amarsissage !''
Ils crièrent tous de joie. Nous allons marcher sur Mars !
Chapitre XVIII : L'Odyssée de l'homme[/size]
Dans des temps anciens, la vie apparut sur Terre,
Tantôt grande, tantôt petite, maigre ou grosse,
elle prit des formes incroyablement variées.
Des créatures sortirent hors de l'eau
comme plantes et arthropodes.
Nos ancêtres, eux, mirent plus de temps.
Lorsque ces poissons sortirent enfin hors de l'eau,
ils évoluèrent lentement jusqu'à donner
les premières formes de vies quadrupèdes.
C'étaient des amphibiens
leurs œufs dépendaient de l'eau.
Ils adoptèrent assez vite
des œufs à coquille dures.
Dès lors de ce moment
ils n'étaient plus dépendant de l'eau.
Ces nouveaux êtres sont nommés les reptiles.
Cet ordre se divisa en nombreuses espèces tel
les dinosaures et les reptiles mammaliens.
Ces derniers étaient nos ancêtres.
Les dinosaures dominaient toute la Terre
alors que nos ancêtres restaient dans le silence.
Lors de la Grande Extinction,
ils profitèrent de l'occasion qui se présentait à eux.
Ils avaient évolués en mammifères sous le règne des dinosaures.
Ils étaient à présent maîtres du monde.
Un groupe de ces mammifères nommés les primates étaient frugivores
Ils adoptèrent une vision en couleur pour repérer les fruits mûrs.
Une partie d'entre eux étaient bipèdes.
Au fil du temps ils maitrisèrent les outils,
puis, le feu
C'était un des mammifères dominants sur Terre.
Ils abandonnèrent leur vie nomade
pour une vie sédentaire.
Ils inventèrent l'Écriture.
Ils enseignèrent aux nouveaux nés la vie.
Le cerveau de ces derniers augmentait.
Plus aucunes bête sur Terre ne pouvait se mesurer à eux
à part leurs descendants.
Depuis sa naissance au beau milieu de l'Afrique,
l'homme n'a jamais cessé de vouloir explorer de nouveau horizons
Il quitta vite sa première demeure
Il traversa glaciers, mers et océans
4 millions d'années plus tard,
l'homme est toujours parcouru par cette curiosité
Mais maintenant
il a les moyens d'explorer des horizons encore plus lointains
D'abord il explora la Lune
Puis récemment Vénus
Et Aujourd'hui Mars
Qui est la personne qui va avoir l'honneur de marcher sur Mars en premier ?
C'est le professeur Chandeler. Il est en train de mettre sa combinaison.
Le professeur Chandeler était un brillant physicien. Il travaillait surtout sur ce programme. Ses premiers pas sur Mars avaient été préparés depuis longtemps. Il était actuellement dans le sas. Lorsque ce dernier s'ouvrit sur l'extérieur l'air martien s'engouffra dans le sas. Il descendit en silence l'échelle. Il posa son pied sur le sol martien et déclara : ''Mon Dieu, ce ciel est tout rouillé !''
» Odyssée, ici l'équipage de Marsus I. Chandeler a effectué avec brillance son premier pas sur Mars. Nous attendons son retour pour construire la base Arès.
Chapitre XIX : Arès
Elle allait être construite en moins d'un quart d'heure. Contrairement à Vénus, elle ne sera pas lâchée du ciel. L'équipage la lâchera sur le sol écartera le vaisseau et déclenchera le dépliage de la base par une simple télécommande.
Quand le professeur Chandeler fut rentré à bord, l'équipage détacha la cale et décolla le vaisseau pour aller se poser plus loin. L'énorme cale était à présent seule et sans vie au pied de Olympus Mons. Chandeler activa le dépliage de la base d'une simple pression de son doigt sur le bouton de la télécommande. Ils virent à travers les hublots la majestueuse ouverture de la base. Alors qu'elle faisait moins de 50 mètres de longueur il y a 2 minutes elle s'allongea pour faire près de 100 mètres de longueur.
» Odyssée, ici Chandeler. Mission de Marsus I accomplie, nous attendons avec impatience le deuxième vaisseau-base.
En effet, un deuxième vaisseau-base avait été lancé. Il était automatisé et suivait le déroulement de l'atterrissage de Marsus I pour son propre atterrissage.
» Odyssée, ici Chandeler. Marsus II a atterrit sous nos yeux. Je vais le pénétrer et avec l'aide du pilote activer le dépliage du reste de Arès.
La base Arès, pour couvrir la superficie la plus importante avait été monté en deux parties distinctes : la première était les logements et la deuxième les laboratoires. Cette base – comme Vénusia d'ailleurs – serait totalement indépendante, produirait son électricité et nourriture seule. Toute l'eau de Arès sera recyclée.
Chandeler et le pilote étaient arrivés devant la porte de Marsus II. Ils rentrèrent sans difficultés apparente dans le sas et enlevèrent leurs combinaisons.
Il faut trouver la télécommande pour larguer la cale et la déplier.
J'envoie un message à l'Odyssée : » Odyssée, ici Tom Spader, pilote du vaisseau-base Marsus I. Votre plan n'est pas si bien élaboré que ça : vous aurez pu nous dire où est cachée la télécommande !
» Tom Spader, ici l'Odyssée. Nous avons un problème : Nous n'avons pas la deuxième télécommande. Nous vous passons Gyro qui vous expliquera comment reprogrammer votre télécommande pour Marsus II.
» Tom Spader, ici Gyro Gearloose. Vous devez brancher la télécommande au tableau de contrôle de Marsus II. Je me chargerais de modifier les informations de la télécommande.
Chandeler, passez moi la télécommande !
Tiens la voilà.
Spader brancha la télécommande au tableau de contrôle. Ce dernier afficha le message ''INCONNU'' pendant un moment. Ce message se transforma en ''ACCEPTÉ'' au bout de dix minutes.
» Gyro Gearloose à Tom Spader. Voilà, maintenant ça devrait marcher !
Spader appuya sur le bouton pour détacher la cale.
» Odyssée, ici Spader. Ça a marché. Nous déplaçons à présent le vaisseau.
Spader prit les commandes du vaisseau et le posa à 10 mètres de Marsus I.
» Marsus I, ici Chandeler. Vous êtes prêts pour la suite du spectacle ?
Spader appuya sur la touche de dépliage. L'endroit d'atterrissage avait été minutieusement calculé pour que la suite de la base se colle à la première partie. Chandeler sortit du vaisseau-base et rentra dans Arès. Il activa les systèmes de survie et enleva sa combinaison. Il ouvrit le sas pour les vaisseaux. Il admira à travers une vitre de verre l'arrivée de ses compagnons. Il ne resta pas longtemps à regarder leur atterrissage. Il remit sa combinaison et se dirigea vers le lieu où les deux parties de la base se touchaient. Et si le calcul avait été mal fait ? Il ouvrit la porte qui séparait les deux petits mondes. Heureusement la porte s'ouvrit sur l'autre partit de la base et non pas le sol martien. Il prit le risque d'enlever sa combinaison et examina la paroi de la base. Il posa ses mains sur le mur à la recherche d'éventuelles petites ouvertures sur l'extérieur en vain. L'opération ''Arès'' était un total succès – mis à part le petit problème de la télécommande en moins –.
Chapitre XX : Olympus Mons
Une reconnaissance des lieux ne tarda pas. 5 heures après l'accomplissement de l'opération Arès, Gyro Gearloose descendit sur Arès à bord d'un P480X. Sur place Chandeler insista pour l'accompagner dans sa visite du volcan – bouclier. Il leur fallait un pilote. Spader se présenta à la tâche. Il était comme sorti de nul part et on se doutait bien de son enthousiasme pour cette sortie. Ils embarquèrent dans le P480X. Le sas s'ouvrait quand le vaisseau partit à une vitesse fulgurante. Un paysage de rouille s'offrait à eux. Le sol était d'un rouge uniforme. Il était évident que cette planète était morte mais qui sait... Un jour peut être que l'homme arrivera à la biosphérisation du milieu. Au fond du paysage on pouvait admirer une colline qui se perdait dans les nuages. Cette ''colline'' n'était autre qu'Olympus Mons. Ce volcan à très faible pente atteignait 21 229 mètres de hauteur. Il rentrait tout juste dans la France avec 648 kilomètres de diamètre. Il partageait son statut de monstre avec Arsia Mons, Pavonis Mons et Ascraeus Mons, ses voisins qui mesuraient respectivement 17, 14 et 18 kilomètres. Tout ces volcans étaient regroupés dans une zone nommée le dôme de Tharsis. Lors de leur séjour sur Arès, ils auront tout le temps de visiter ces autres volcans.
Ils allèrent droit sur Olympus Mons. A leur vitesse, ils seraient au sommet en dix minutes. C'était une pente plus ou moins douce mais très longue. Ils ne tardèrent pas à se retrouver au dessus des nuages. Chandeler se mit à rêver : ''A quoi ressemblait ce volcan à sa formation ?''. Il revit des images qu'il avait pu admirer de ses propres yeux du Piton de la Fournaise dans l'île de la Réunion. Le volcan crachait de la lave, des coulées gigantesque sortaient du petit monstre, comparé à Olympus Mons. C'était un des passages de la vie de Chandeler les plus regrettables. Il était seul devant le Piton de la Fournaise quand un séisme le fit tomber dans un profond sommeil. Lorsqu'il se réveilla il n'y avait plus aucune végétation autour de lui, seulement de la lave. Il était coincé dans une petite zone non atteinte par elle. Il était prêt à mourir quand un hélicoptère de patrouilleurs surgit dans le ciel nocturne. Chandeler cria de toutes ses forces. Les hommes de l'hélicoptère envoyèrent une échelle au professeur qui fut parcouru du plus profond soulagement de sa vie. Cette vision parcouru son esprit à la vitesse de l'éclair. Soudain il se revit accroché à l'échelle mais ce n'était plus le Piton de la Fournaise qu'il avait sous ses yeux mais Olympus Mons. Tout était démesuré. Des panaches de cendres s'élevaient jusque dans l'espace. Gyro regarda Chandeler :
Vous allez bien professeur ?
Oui Gyro. Ne vous inquiétez pas j'imaginais juste ce que devait être le volcan à ses débuts.
Et comment vous l'imaginez ?
Terrifiant.
Gyro laissa échapper un léger sourire et reprit la parole :
Nous allons passer au dessus de la caldeira et rentrer à Arès.
Bien reçu.
Le vaisseau avançait à une vitesse faramineuse dans l'atmosphère martienne. Il était très près de la caldeira. Les passagers qui admiraient la douce pente du relief changèrent brusquement de paysage. Ils admiraient à présent la caldeira d'Olympus Mons. Ils étaient au dessus des nuages. Un cratère de 3 kilomètres de profondeur était visible. Ce cratère, c'était la caldeira. Spader proposa aux autres membres de l'équipage de faire une plongée dans le gouffre. Le vaisseau prit de la vitesse et fonça droit dans le trou. Ils se retrouvèrent au fond en quelques secondes.
Mais qu'est-ce que c'est que ça ! S'écria Chandeler.
Je crois que c'est de la glace...Répondit Gyro.
D'eau ou de dioxyde de carbone ?
Pas moyen de le savoir. Malheureusement il n'est pas prévu qu'on atterrisse. Spader, ramène nous à Arès !
Chapitre XXI : Les mineurs spatiaux
L'Odyssée recevait en permanence des messages de Mars. Scrooge passait la plupart de son temps avec ses petits neveux et leur esprit d'aventurier. Louie, Dewey et Huey demandaient souvent à leur oncle comment s'est passée sa jeunesse. Scrooge avait développé une aptitude de conteur à force de raconter ses exploits et défaites. Il égalait largement un conteur pour enfants. On pouvait se laisser penser qu'un de ses ancêtres était Homère. Son amour fraternel envers ses petits neveux n'était pas aussi grand que celui développé par Donald mais déjà très solide.
Qu'allons nous faire maintenant ? Demanda Dewey à Scrooge.
Pour l'instant on attend Gyro mais...Si vous voulez on va explorer Déimos ou Phobos. A vous de choisir.
Phobos ! Dit Louie avec enthousiasme.
Allez demander à votre oncle la permission de sortir.
Donald était dans sa chambre à regarder un film. Les trois enfants firent irruption dans la pièce au grand mécontentement de leur oncle.
Que faites vous là ?
Oncle Donald...Peux-tu nous laisser visiter Phobos avec l'oncle Scrooge ?
Que voulez vous faire sur ce caillou perdu ?
Euh...Explorer de nouveaux horizons ?
Donald avait posé une colle aux triplés. Malgré ça il laissa partir ses neveux. Ils accoururent dans la passerelle en appelant leur oncle. Scrooge s'approcha d'eux et, connaissant déjà la réponse interrogea Dewey :
Qu'a dit votre oncle ?
C'est bon nous pouvons venir.
Ils se dirigèrent vers la salle des P480X. Ils prirent deux vaisseaux qui sortirent toujours aussi vite dans le vide cosmique. Au loin, ils pouvaient admirer les deux satellites, Déimos et Phobos. Les engins se tournèrent vers Phobos. Plus ils approchaient plus l'astéroïde brillait. Scrooge voulait visiter l'astre pour voir son potentiel minier. En effet seulement une petite dizaine d'astéroïdes avait été visitée. Scrooge espérait trouver de nouveaux minéraux encore jamais identifiés par l'humanité. La forme très irrégulière de l'astre était assez fascinante. Cette apparence était due à sa très faible masse. Selon l'endroit où nous sommes sur l'astre, la gravité peut être très différente. Une couleur sombre recouvrait tout Phobos.
Les membres du vaisseau pouvait admirer le plus grand cratère de l'astéroïde, le cratère Stickney. L'impact qui l'a formé avait surement failli faire éclater Phobos. On pouvait aussi observer des sillons, tantôt long, tantôt profond. C'étaient des dépôts de matériau provenant de Mars, qui étaient arrivé là suite à un impact sur la planète rouge. Phobos est le satellite qui orbite le plus près de sa planète du système solaire.
Nous allons atterrir dans un de ces sillons.
Lequel ?
Celui qui se trouve au sud de Stickney.
Les P480X n'atterrirent pas tout de suite. Ils lancèrent d'abord un objet d'une grande masse au sol. L'objet descendit très lentement dans le vide. Lorsqu'il toucha le sol, au lieu de s'arrêter comme sur n'importe quel sol solide, il s'enfonça jusqu'à disparaître dans la poussière. Cette zone n'était pas du tout solide.
Que ce serait t-il passé si nous avions atterri ? Murmura Dewey avec effroi.
On serait ''tombé'' dans ce matériau, répondit Scrooge hésitant.
Alors...Nous n'allons pas atterrir ?
D'abord, récoltons un échantillon de cette matière. Ensuite, si il nous reste du temps, nous irons à Stickney. Peut être connaitrons-nous l'origine du cratère !
Une capsule motorisée sorti du vaisseau. Scrooge pouvait la diriger grâce à une simple télécommande. La capsule descendit dans la poussière, tourna en rond, ferma son ouverture en rentra tranquillement au vaisseau. Elle était pleine du matériau pas encore identifié. Il ressemblait à de la poussière mais pâteuse. Il avait une couleur sombre ce qui pouvait laisser penser que toute la surface de Phobos en était recouverte.
Et si le cratère était recouvert de ce matériau ?
Et bien si, comme tu dis Stickney en est recouvert eh bien... Nous n'atterrirons pas.
En moins de dix minutes les deux vaisseaux étaient au dessus de l'énorme cratère. Un des deux vaisseau lâcha l'objet qui permettait de tester la solidité du sol. L'objet ne s'enfonça pas. Il rebondit puis se posa doucement sur le sol phobien.
Le sol a l'air solide, déclara Scrooge.
Nous allons sortir ?
Puisqu'on y est.
Scrooge, Huey, Dewey et Louie étaient déjà en combinaison. La vitre de verre s'ouvrit. Les quatre personnages étaient encordés par sécurité. Le pilote conseilla aux aventuriers de ne pas faire de gestes brusques sous peine de tomber dans le vide spatial. Ce conseil était particulièrement intéressant. Comme ils étaient encordés, ils ne craignaient rien mais si l'un d'entre eux sautait très haut, il se perdrait dans l'espace à cause de la très faible gravité phobienne.
Ils firent les plus petits bonds possibles, ramassèrent des échantillons de roche et rentrèrent aux vaisseaux. Sans le savoir, ils avaient effectué le premier pas de l'homme sur un astéroïde.
Chapitre XXII : Analyses
Sur Mars, une expédition pour pour explorer le pôle nord martien avait été lancée. Le vaisseau Marsus II était en route, avec à son bord Gyro et Chandeler. Le pilote n'était autre que Spader. L'expédition comptait au total 20 membres. Elle avait pour but de récolter de la glace polaire pour se réapprovisionner en eau. Les scientifiques les plus optimistes pensaient pouvoir trouver des bactéries en stase dans la glace. L'eau allait d'abord passer en laboratoire pour des analyses.
Ils étaient au dessus d'un cratère de glace. Chandeler demanda au pilote de se mettre au dessus de la glace et de sortir la foreuse. Spader appuya sur la console de forage. La glace d'eau devait se situer en dessous de la glace de dioxyde de carbone.
La foreuse sortit du vaisseau et s'actionna. Elle descendit jusqu'à perforer la calotte de glace. Des éclats jaillirent de tous les côtés. Lorsque la machine se retira un trou profond et circulaire s'offrait aux yeux des voyageurs. Chandeler et Gyro enfilèrent leur combinaison et sortirent sur Mars. Ils avaient avec eux de quoi récolter des échantillons de glace (la foreuse avait déjà prit le nécessaire pour le réapprovisionnement).
Il faut que nous descendions dans le trou pour récolter des échantillons de glace d'eau.
Et si le trou s'écroule !
Rappelle toi de la faible gravité martienne. Les blocs de glace ne tomberont pas aussi sauvagement sur nous que sur Terre.
Ils sortirent sur le sol glacé de Mars. Ils avaient sur eux un équipement d'alpinistes. Ils se placèrent au dessus du trou et sautèrent. Ils descendirent tout doucement au fond, attirés par la gravité martienne. Ils atterrirent en douceur.
Voilà nous sommes au fond. J'ai trouvé la descente assez sympathique ! La montée sera malheureusement plus fatigante, dit Gyro avec humour. Nous voici dans un puits de glace d'eau !
C'est vrai que j'ai beaucoup aimé la descente mais... Ça ne vaut pas nos bonnes vielles centrifu...
Il s'interrompit. Son visage se déforma. Il essaya d'articuler un mot à Gyro, en vain. Il était pétrifié. Il eut tout juste la force de pointer de son doigt la paroi de glace située derrière Gyro. Ce dernier se retourna :
Oh mon Dieu ! Quelle est cette chose !
Il y eut un bref silence jusqu'à ce que Chandeler reprenne :
Il faut le ramener à Arès.
Demandons à Marsus II de quoi le récupérer.
Gyro utilisa sa radio portative pour envoyer ce message :
» Marsus II, ici Gyro – nous avons découvert... - Il est trop dur pour nous de vous expliquer quoi – Il nous faut des outils pour perforer la glace immédiatement – Larguez-les au dessus du puits – Nous les récupèrerons en bas – Terminé.
Ils attendirent pendant un peu moins de dix minutes. La lumière s'affaiblit. Gyro leva la tête et vit une caisse tomber en douceur. Avec l'aide de Chandeler, il la réceptionna et la posa en douceur sur le sol gelé. Il sortit de la caisse un appareil qui, à la manière d'une tronçonneuse, couperait proprement la glace. Il activa l'engin qui découpa un bloc de glace sans bruits. Il contenait la chose.
Ils remontèrent le puits à l'aide de leur chaussures d'alpinistes qui s'agrippaient à la paroi de glace. Ils transportaient avec eux la caisse et le mystérieux bloc. Ils avaient beaucoup de réserves d'air. La seule chose qui leur manquait était un grand verre d'eau. Le bloc ou plutôt la chose qui était à l'intérieur, devait être analysé immédiatement.
Chapitre XXIII : Le réveil de la bête
Le bloc de glace était en sécurité dans un des congélateurs d'Arès. Il était prêt à être examiné. Chandeler faisait parti de l'équipe de savants. Tanya Owlpeel était également présente. Elle devait, en cas de problème trouver immédiatement un remède.
Les savants retirèrent le bloc de glace du congélateur pour le poser sur la table prévue à cet effet. Ils examinèrent la glace. C'était bien de l'eau. Bientôt ils pourront observer directement la chose.
A travers la glace, on pouvait observer quelque chose d'incroyable. En des temps anciens, Mars aurait peut être ressemblé à la Terre. On supposait jusqu'à présent qu'une vie très primitive ait pu se développer en ces conditions de vie. Mais jamais on aurait imaginé en trouver dans le désert glacé qu'est maintenant la planète rouge. De plus cette vie était plus que développée et ne ressemblait en aucuns cas à un vie primitive. Il nous fallait maintenant reconsidérer l'évolution. Elle serait beaucoup plus rapide que ce que l'on croyait. Cette chose n'avait eu que quelques millions d'années pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Chandeler contemplait le bloc de glace. Il admirait, fasciné une sorte de serpent de plus de trente centimètres de longueur, avec trois petits yeux noirs au dessus d'une mâchoire circulaire. Si on observait bien on pouvait voir plusieurs séries de dents très aiguisées. Au dessus de ses yeux était placée une crête haute, constituée de plusieurs épines différentes. Il était très dur de donner une couleur à cet être. Au bout de sa queue on pouvait également voir ces épines mais celles-ci étaient bien plus longues. Un scientifique prit la parole :
Passons à la phase n°2 de l'opération. Nous avons étudié la composition de l'eau martienne, maintenant passons à cette chose congelée. Faisons fondre le bloc de glace.
Vous êtes sur que ça n'abimera pas l'être ?
Pas du tout.
Sans autres commentaires les scientifiques placèrent le bloc dans une machine pour faire fondre la glace. En quelques minutes la chose était découverte. On pouvait à présent voir ses merveilleuses couleurs. Son corps était vert et la plupart de ses épines jaunes. Ces couleurs étaient magnifique pour un être sans doute mort depuis des millions d'années et conservé dans la glace.
Les scientifiques observaient bouche bée la bête quand ses épines se redressèrent subitement. Tout le monde recula d'un pas sauf Chandeler. Les couleurs de l'être se ravivèrent, il revenait à la vie.
Chapitre XXIV : Mars Attack
La créature se redressa et jeta un horrible regard aux scientifiques. Comment diable pouvait-elle respirer dans une atmosphère si différente de la notre ? Et si elle ne respirait tout simplement pas ! Cela pouvait nous paraître pratiquement impossible. Ceci dit elle était quand même bien vivante. Les scientifiques ne savaient pas si ils devaient être inquiets ou curieux. Un d’entre eux avait un appareil photo à la main. Sans demander l’avis de ses camarades, il prit une photo. Le flash de l’appareil parut aveugler la créature pendant quelques instants. Ses petits yeux noirs avaient gonflés. Personne dans la salle ne put faire d’hypothèses, pétrifiés par la vue de l’être. Les yeux devinrent globuleux puis éclatèrent. Des morceaux d’yeux partirent, tel des projectiles, jusqu’au pieds des chercheurs. Ce n’était peut être pas des yeux finalement. Tous les scientifiques furent stupéfaits par la forme des morceaux d’yeux. Ils étaient tous sphériques. Chandeler ne put s’empêcher de commenter cet événement : ''Tu n’aurait pas pu t’empêcher de prendre cette satanée photo ! Maintenant il nous fait des petits !''
Cette fin de phrase était sortie toute seule de sa bouche. Il s’étonna même de l’avoir dite. D’ailleurs, il n’avait pas tout à fait tord. Les petites boules grossissaient à toute vitesse. On pouvait à présent commencer à voir leur splendide crête. La mère restait figée, comme si elle attendait quelque chose. Un scientifique cria sans attendre de réponse : ''Comment diable le savais-tu !''
On pouvait à présent discerner les petites dents qui peuplaient la mâchoire de l'être. C'était comme dans les vieux films de science-fiction où les martiens envahissaient la Terre. C'était là une banlieue terrienne que ces monstres envahissaient. Ils étaient passé d'un à plusieurs dizaines de créatures. Les personnes présentes dans la passerelle du laboratoire ordonnèrent immédiatement l'évacuation du lieu. Les scientifiques sortirent calmement, sans paniquer, mais on voyait que leur visages étaient très marqués. Ils avaient été entraînés pour ce genre de situation mais n'avaient jamais cru qu'ils en auraient réellement besoin.
La salle était à présent close. Plus aucun être humain n'y était. Seuls, restaient les créatures. Les scientifiques étaient à présent sur la passerelle et regardaient le laboratoire se remplir de créature. Elles se reproduisaient à une vitesse folle. En quelque minutes leur nombre était passé de quelques dizaines à plus d'une centaine. C'était l'invasion. Chandeler n'eut pas besoin de prononcer un mot pour se faire comprendre. Il pointa un bouton reconnaissable par sa tête de mort. Il appuya dessus avec regret. Des gaz toxiques et brûlants envahirent le laboratoire. Les créatures tombèrent au sol, puis se décomposèrent sous l'effet de la très puissante acidité de ces gaz. Chandeler, regardant le laboratoire dévasté, le visage décomposé, dit : ''Une espèce de plus exterminée par l'homme ! Décidément, on ne trouvera jamais plus fort que nous !'' Il regarda le reste des scientifiques : ''Pourrez vous m'accorder une faveur ? Si, un jour cet animal sera nommé... Pourrez vous lui donner le nom de son découvreur ?''
A bord de l'Odyssée, Scrooge recevait en permanence des messages de Mars et était au courant de tout. Il dit à ses petits neveux : ''Avez vous inscrit le guntenophillie comme créature extraterrestre dans votre monstrueux livre ? N'oubliez pas d'ajouter le Chandelerops dans la section créatures extraterrestres disparues !''